Transition énergétique : besoin urgent d’équiper les routes de recharges électriques

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Manque cruel de recharges en Europe

 

L’Association des Constructeurs Européens d’Automobiles (ACEA) alerte dans son dernier rapport de mars 2022 sur la question particulièrement tendue des zones de recharge. Une situation qui rend, pour l’ACEA, le plan « Fit for 55 » de la Commission européenne interdisant la vente de véhicules thermiques dès 2035 et, obligeant, dès 2030, la commercialisation de véhicules émettant moins de 55 % de CO2 par rapport à 2021, intenable. En effet, l’ACEA estime à 6,8 millions le nombre total de bornes de recharge publiques nécessaires d’ici 2030 pour atteindre ces objectifs. Or, l’Europe n’en compte que 225 000 actuellement en service, dont 70% sont concentrées en Allemagne, en France et aux Pays-Bas. Ainsi, si l’Europe veut atteindre ses objectifs, il faut produire 14 000 bornes par semaine jusqu’à 2030 sur tout le continent. Or, la production actuelle ne dépasse pas les 2 000 unités hebdomadaires. Autre point d’inquiétude : le secteur du transport de marchandises et des personnes, particulièrement mal équipé : Il faudrait 279 000 bornes de recharge d’ici 2030 rien que pour les poids lourds.

La France peine à atteindre ses ambitions

En octobre 2020, les Ministres de la transition écologique et des Transports co-signaient une charte « Objectif 100 000 bornes » avec les acteurs de la filière automobile, autoroutière, de l’énergie et de la grande distribution ainsi que des élus locaux afin d’accélérer le déploiement d’infrastructures de recharge. Si l’accélération est notable avec, fin août 2022, 69 428 points de recharge ouverts, soit une progression de 50 % en un an, l’objectif des 100 000 bornes est loin d’être atteint. En outre, le véritable souci demeure que la puissance des bornes est bien trop faible avec 92 % des points de charge délivrant moins de 22 kW et seulement 1 % plus de 350 kW, selon le dernier Baromètre national des infrastructures de recharge ouvertes au public réalisé par l’Avere-France et le Ministère de la transition énergétique.

 

Des solutions, entre volontarisme public et privé et innovation

Coups de pouce financiers

                                                                                                                                  Notons qu’en 2021, près de 26 camions électriques de 16 tonnes ont été immatriculés en France. Un frémissement dans le bon sens porté par un volontarisme politique qui mise sur l’incitation financière. Afin d’encourager les Français à acquérir des véhicules plus propres, le Gouvernement a mis en place des aides, tels que le bonus écologique et la prime à la conversion. Cumulées, ces aides, peuvent combler jusqu’à 65% de l’écart entre le coût d’acquisition d’un poids lourd électrique et celui de son équivalent au diesel ! Soit jusqu’à 100 000€ pour l’acquisition de camions poids lourds pesant moins de 26t et jusqu’à 150 000€ au-delà de 26t.

Alliance de constructeurs

                                                                                                                                  Trois acteurs majeurs du secteur, Volvo Group, Daimler Trucks et Traton ont passé en juillet 2021 un accord inédit, lançant ensemble la création d’une joint-venture destinée à développer un réseau de bornes de recharges pour camions. Leur objectif : créer dans toute l’Europe, un réseau de recharge public haute performance réservé aux camions électriques et autocars longue distance. Ainsi, d’ici 2027, ils ambitionnent de mettre en place 1 700 points de recharges pour poids lourds.

Innovation : la recharge mobile 

L’entreprise e-Gap offre une solution originale avec son service de dépannage mobile de recharge pour véhicules électriques. Ses vans électriques disposent d’un système embarqué permettant de fournir une puissance de charge jusqu’à 80kW, pour une recharge moyenne à 80% en 30 minutes. Déjà opérationnelle à Paris, dans plusieurs villes italiennes mais aussi à Madrid, en Espagne, l’offre e-Gap devrait bientôt débarquer dans d’autres métropoles de l’Hexagone. Si pour l’instant, e-Gap ne dépanne que les véhicules légers et utilitaires, l’entreprise ambitionne de se lancer prochainement sur le marché des poids lourds électriques.

C2A, partenaire d’innovation du secteur de la mobilité, se positionne en faveur du développement d’énergies vertueuses. Ainsi, la palette de solutions connectées C2A offre la possibilité aux poids-lourds d’identifier les stations équipées en point de recharge et de régler leur e-recharge avec leur carte C2A.

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