Innovation : point sur les New Tech dans le transport

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Marine - Responsable Marketing

Répondre à la crise énergétique et environnementale

C’est l’enjeu majeur auquel le secteur doit répondre dans les prochaines années pour respecter les engagements de réduction des émissions de gaz à effets de serre et d’abandon des moteurs thermiques pris par les États et l’Union Européenne. Il s’agit donc de développer les alternatives énergétiques suffisamment pérennes pour y parvenir. IFP Energies Nouvelles a mené une étude prospective sur les technologies à privilégier pour répondre aux enjeux de réduction des émissions de CO2 du transport routier d'ici 2040. L'étude "E4T 2040" co-financée par l'ADEME conclut ainsi que pour le transport de marchandises, les solutions seront diverses en fonction des usages : l'hydrogène ou biocarburants pour les besoins en forte autonomie et l'électrique à batterie pour les transports moins contraints. 

Ainsi, constructeurs et transporteurs lancent des initiatives dans ce sens, comme MAN Truck & Bus France qui propose des camions à moteur D26 équipé du capteur MAN Greenbox permettant de garantir l'usage exclusif de biocarburant pour alimenter le thermique. Résultat : une réduction de 60% d'émissions de CO2 et de 80% de particules fines. Le capteur placé sur la ligne carburant au niveau du réservoir analyse par spectrométrie la qualité du carburant pour une substitution complète du gazole pour le B100. Idem chez Transports Millo, qui fait rouler ses camions Mercedes Actros 5 au HVO, issu du retraitement de déchets (huiles végétales, résidus d'équarrissage) qui génère jusqu'à 90% de CO2 en moins et une diminution d'un tiers des particules fines. Ce carburant respectueux de l’environnement est utilisable de suite sans modifications du moteur et de la filtration, ni coûts supplémentaires par rapport au diesel.

Autre piste d’optimisation et d’innovation : l’écoconduite. Grâce à l’informatique embarquée et la collecte de données, il est possible d’adopter des bonnes pratiques de conduite pour réduire significativement la consommation de carburant. Ainsi, les Transports Landry ont équipé 39 de leurs camions de tablettes DriverLinc d’Astrata. Ces outils transmettent les données relatives aux comportements de conduite et de consommation, fournissant une base de travail aux formateurs à l’écoconduite.

Améliorer la sécurité des hommes et des marchandises

Enjeu important sur l’ensemble de la chaîne logistique, la sécurité sur la route nourrit les espoirs suscités par le développement du véhicule autonome. Grâce à un système de capteurs capable de détecter les obstacles, cette solution promet – sur le papier – une réduction des risques liés à la conduite humaine (erreur, imprudence, endormissement…). De très nombreuses start-ups se penchent sur ce sujet, suscitant les convoitises des géants de la logistique et de la distribution, notamment aux Etats-Unis. Amazon, FedEx mais aussi Walmart, s’appuient sur leur écosystème de start-ups spécialisées pour tester des solutions semi ou totalement autonomes sur leurs opérations. L’effervescence se ressent également du côté des constructeurs : Volvo, BMW, Daimler ont tous investi sur le sujet des camions autonomes.

Première étape vers le tout autonome, adoptée aux Etats-Unis et actuellement testée en Europe : DE. Celle-ci consiste à faire circuler plusieurs poids-lourds semi-autonomes en convoi rapproché, utilisant la communication véhicule à véhicule et les systèmes d’aide à la conduite pour une conduite synchronisée automatisée. Pour rappel, on parle de conduite semi-autonome lorsqu’un véhicule est équipé de systèmes d’assistance à la conduite dits « intelligents » de pilotage automatique tels que les régulateurs de vitesse, détecteurs d’obstacle, freinages d’urgence, correcteurs de trajectoire. Le véhicule ne peut pas se passer entièrement de conducteur mais celui-ci est largement assisté. Dans le cas du platooning, c’est le véhicule de tête, conduit par un chauffeur, qui mène la danse et dicte la vitesse et la direction du peloton. Les camions suivants, également occupés par des chauffeurs capables de reprendre la main en cas de problème, roulent automatiquement. Les bénéfices : une véritable réduction de la consommation de carburant et donc d’émissions grâce à la diminution de l’espace entre les camions et de la trainée aérodynamique entre véhicules qui stabilise la vitesse et réduit la fréquence d’accélération et de décélération. En outre, le temps de roulage est plus élevé pour une sécurité renforcée et une surface routière désencombrée.

Autre vecteur de sécurisation de la chaîne logistique, la traçabilité suscite de nombreuses innovations s’appuyant sur la technologie des objets connectés allié à l’intelligence artificielle. Ainsi, Astrata, dont le boîtier TrailerLinc permet déjà le suivi des remorques indépendamment de leurs tracteurs afin de sécuriser la traçabilité mais aussi la sûreté opérationnelle, lance ColdLinc, une solution de suivi des températures pour garantir la chaîne du froid qui se connecte simplement via Bluetooth à n’importe quel smartphone.

Enfin, l’enjeu de la sécurité des conducteurs et de leur chargement est particulièrement aigu lors des pauses, notamment la nuit. Ici, encore les nouvelles technologies apportent des réponses. Ainsi, C2A, avec son éventail de solutions digitales offre la possibilité aux transporteurs et leurs chauffeurs de réserver en avance une place de stationnement dans des parkings surveillés. Pour plus de facilité et de tranquillité !

Nouvelles énergies alternatives, développement du véhicule autonome, objets connectés ou simples services en ligne : les nouvelles technologies fourmillent de solutions qui dessinent la révolution du transport routier pour plus de sécurité et de performance environnementale.

 

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